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Coopération agricole La CFCA se rénove pour donner naissance à "Coop de France"

La Confédération Française de la Coopération Agricole (CFCA) - qui regroupe 3 500 entreprises et 13 300 CUMA (Coopératives d'utilisation du matériel agricole) réalisant un chiffre d'affaires de 67 milliards d'euros soit la moitié de la production agricole française - a annoncé jeudi 4 décembre 2003 sa transformation en "Coop de France" avec l'ambition de devenir une véritable force économique.

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Ce nouveau "bras armé" des coopératives agricoles - qui comptent 406 000 sociétaires soit 9 agriculteurs français sur 10 et emploient 150 000 personnes - a pour "volonté de se doter d'une expression politique à la hauteur de ce qu'elles représentent", selon Philippe Mangin, qui était à la tête de la CFCA et a été élu président de la nouvelle organisation mercredi soir.
Comptant quelques unes des plus belles marques de l'industrie agro-alimentaire - Régilait, Candia, Yoplait, Gastronome, Jacquet, Clairette de Dié, Blanquette de Limoux, Jacquart, etc.. - la coopération agricole, même si elle continue à gagner des parts de marché en prenant le contrôle de sociétés non coopératives comme Béghin-Say ou Lesieur - connaît des difficultés économiques croissantes. Comme le prouvent la cessation d'activités de Nangica-Colhem (pommes de terre) ou les problèmes de Delpeyrat (foie gras), Unicopa volailles et Yoplait (produit laitiers, 20 millions d'euros de perte pour son exercice 2002-2003).
Pour "unir leurs forces et leurs compétences", les huit fédérations nationales vont commencer à transférer leurs employés à "Coop de France" au cours du premier semestre 2004. S'adressant au Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin - dont le père Pierre fut un des fondateurs et le premier président de la CFCA - Philippe Mangin a assuré que "Coop de France" est "l'expression de notre identité, a agréger dans la diversité et la pluralité de l'Europe" et non "celle d'un repli nationaliste".
Le Premier ministre a répondu en estimant qu'il faudrait "inventer cette troisième voie de l'humanisation de l'économie", illustrée notamment par les entreprises coopératives, une "notion moderne", "une idée politiquement du XXIème siècle".
Profitant de l'occasion, en présence du ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard, le chef du gouvernement a annoncé que le gouvernement allait préparer "un grand plan national pour l'agroalimentaire". "A l'horizon 2007-2010, il faut bâtir ce grand plan dont vous devez être acteurs et qui doit mobiliser l'ensemble des forces économiques", a-t-il dit. Pour le président de "Coop de France", ce plan devrait notamment "rédéfinir les mesures d'incitation à la recherche et à l'innovation, rénover les dispositifs d'aides à la promotion et aux exportations, identifier les secteurs porteurs et les accompagner plus efficacement, repenser les modalités d'aides à l'investissement".


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